Femme en cage
Femme, mère et amante
A l’aube du plaisir
Elle est celle qui enfante
Et des hommes le désir.
Bien que son corps soyeux
Invite à la douceur
L’étincelle de leurs yeux
La foudroie dans la peur.
Ses cheveux s’ébouriffent
Sous leurs phalles qui se dressent
Tels d’inflexibles ifs
Qui referment la herse.
Enchaînée au tamtam
De ces corps qui mutilent
Le fourreau de son âme
Elle gémit indocile.
Toujours liberté d’être
A jamais droit d’agir
Il n’est mourir que naître
Prisonnière du martyr.
Sylvie Baille (© Tous droits réservés- 2012)