« Le fil intérieur des mots nous appartient, comme une goutte d’eau qui nous fait survivre » Juliette Binoche, marraine de la 13° édition du Printemps des Poètes 2011.
"Ce qui me fait survivre, c’est désormais le mot et l’image, les mots et les images et aussi les sons". Aline MORI, octobre 2011.

" Depuis fort longtemps, dès que j’ai commencé à commettre quelques tableaux, j’ai éprouvé le besoin d’inscrire, dans la chair même de la pâte des mots qui se trouvèrent pris au piège de l’image.
Redondants, soulignants, ou décalés, ces mots m’ont finalement accompagnée jusqu’à présent pour devenir bribes de phrases, puis textes, poétiques ou non, nouvelles parfois.

L’exposition qui est présentée à la Galerie Lec Lec Tic, fait partie d’un projet déraisonnable dont je ne sais s’il aboutira un jour. En effet, commencé en 2010, Apocalupsis appartient à un cycle qui durera 7 ans.
Les œuvres sur papier se présentent sous la forme de collages numériques réalisés à partir de photographies que j’ai prises mêlées à des images de presse et des gravures les miennes et d’autres, que j’ai détournées, transformées. L’image finale devient homogène pour emporter le regardeur dans l’univers d’une pseudo bande dessinée.
Les images obtenues peuvent effectivement paraître familières quant à la forme adoptée, la plupart étant accompagnées de phylactères, code spécifique de l’écriture bédéique.

Cependant, au fur et à mesure de l’élaboration de ce travail plastique, il m’est apparu indispensable d’accompagner ces photomontages d’un texte plus étoffé qui permette de lever progressivement le voile à propos de cette suite d’images narratives, peuplées de femmes posées dans un environnement d’où l’architecture est absente, faisant la place belle à la nature. Deux spécimens à l’aspect physique notablement différent semblent s’y être égarés : des Zom, reliques vivantes d’une civilisation éteinte depuis la nuit des temps, c’est ce que rapporte l’un des mythes de leur planète! " Aline Mori 

Coup de coeur pour cet artiste calédonien dont les oeuvres expriment beaucoup d'émotion. Franck Chan San a étudié à l'Ecole d'Art de Kowékara, à Nouméa, puis au Collège of fine Art de l'université des Nouvelles Galles du Sud.

L'excellent article de Fany Toore paru dans Les infos :

"Evocation du "tightlacing"?... se défaire d'une rigidité oppressante?...
Le message intègre un très beau travail sur le relief, le jeu d'ombres et de lumière, et une extraordinaire minutie du détail." Christiane Lavanoux (Coach de Vie Certifiée & co-Présidente de I Game Attitude. https://www.facebook.com/IGame Attitude)

"(Pieds et) poings liés à la coutume, colonne dorsale de l'homme d'ici qui semble vouloir s'en défaire... en lui tournant le dos? Corseté dans sa robe mission tatouée à même la peau, il ne peut guère échapper au conditionnement de son pays et à celle des coutumes étrangères: religion et cannabis ne font pas bon ménage... et pourtant !" Aline Mori (Artiste, Professeure Agrégée en Arts Plastiques,
Présidente de l'Association SOAP'ART Océanie pour la promotion de la culture et de l'art océaniens contemporains, Présidente du Club des Amis de la Poésie) 

  Franck Chan San a ouvert la galerie d'art "Onze et demi" à Nouméa,  11 ter rue du Général Mangin.

Vous pouvez découvrir son travail personnel et les expositions de la galerie sur son site : http://www.onzeetdemi.com/